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 who was i to make you wait ? -- Aurore

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Matthew F. Collins

Matthew F. Collins



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MessageSujet: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyLun 11 Jan - 22:23

    Poudlard, Poudlard, Poudlard. Ecole de magie légendaire où les plus grands se sont bousculés et où je m’apprêtais à faire mon entrée. Spectaculaire comme toujours. Je serais le Victor Krum de ma génération, troquant le Quidditch pour ma notoriété musicale toute fraîche. Non, je garderais les deux. Je n’avais qu’une hâte, entrer dans la fameuse Grande Salle, sentir les regards de ces élèves tous plus communs les uns que les autres se poser sur moi et jouir de l’envie qui émanerait d’eux sur mon passage. Bien entendu, je n’étais pas le seul étranger à rallier l’Angleterre pour cette année, mais j’étais de loin le plus intéressant et le plus remarquable de tous.

    Une marche après l’autre, je gravissais l’escalier en pierre millénaire du vieux bâtiment qui me mènerait, moi et mes compatriotes, vers la pièce où nous étions sûrement tous attendus. C’était une première, en dehors du Tournois des Trois Sorciers, que le château anglais accueille des élèves de tous les horizons. J’avais cru reconnaître de très belles jeunes filles, sûrement de Beauxbâtons. L’impatience montait d’un cran, suivie de près par l’euphorie et le stress. Nous étions tous fébriles à l’idée de pénétrer dans cette salle presque mythique et lorsque les portes s’ouvrirent, nous nous ruâmes à l’intérieur sans pour autant perdre notre dignité et notre semblant de savoir-vivre. Les chuchotements s’élevèrent dans la pièce, immédiatement amplifiés par les murs de pierre et l’absence de meuble. Quatre grandes tables, alignées à la perfection ajoutaient de la profondeur à la Grande Salle tandis que celle des professeurs la limitait.

    Je devais, comme tous, me plier à cette cérémonie de répartition qui ne m’enchantait guère. Mon nom fut dans les premiers à être appelé. Malgré mon manque d’enthousiasme pour cette coutume, je ne pouvais empêcher mes mains de trembler légèrement, comme avant de monter sur scène. Je sentais tous les regards posés sur moi et moi seul. M’avaient-ils tous reconnu ? J’en doute. Les anglais ne sont pas très perspicaces d’après ce qu’on pouvait entendre. Un sourire, presque malsain, s’empara de mes lèvres alors que je m’asseyais sur ce pauvre tabouret usé par les années. Je sentis alors le fameux Choixpeau se dandiner sur le haut de mon crâne. J’espérais juste qu’il ne me décoifferait pas trop.

    Trop occupé à contempler mon auditoire, je n’entendis que la fin du discours de ce couvre-chef miteux et les applaudissements rugissants dans élèves à la cravate verte et argent. Il m’envoyait chez Serpentard. Un frisson me parcouru l’échine. Je n’y fis pas attention, je préférais me mêler à mes nouveaux camarades de classe. Ils m’accueillirent avec une nouvelle salve d’applaudissements, certains garçons m’agrippèrent la main dans l’espoir de la serrer sûrement. Un mince sourire vint orner mon visage. Ce sourire que l’on arbore quand la situation l’exige. Par exemple dans un moment de gêne profonde, suite à un pénible silence ou encore lorsqu’on se désintéresse particulièrement de son public, comme c’était le cas présentement. Je partageais cette joie sans pour autant m’y noyer. Ils m’avaient tous l’air sympathique, le problème n’était pas là, ils étaient juste… Normaux.

      Elève — « Tu vas rejoindre notre équipe de Quidditch ? Berwood te laissera volontiers sa place d’attrapeur… Pas vrai ? »
      Berwood — « Ouai, bien sûr ! »
      Matthew — « C’est proposé tellement gentiment que je ne saurais refuser. »


    Mon second problème, c’était l’anglais. Je le parlais plutôt bien, mais seulement grâce aux cours dispensés en option à Durmstrang. Et les tournures de phrases sont donc beaucoup plus soutenues que ce que je souhaiterais. Alors que la répartition continuait, j’entendis le nom de la prochaine élève.

    « Aurore G. Delgrave »

    Impossible. Mon cœur s’arrêta de battre. Je suffoquai. Le tremblement dans mes mains s’accentua. La nervosité s’empara de mon estomac qui prit soudain un malin plaisir à se tordre dans tous les sens. La dénommée Aurore monta les quelques marches avec souplesse et se retourna, laissant ses cheveux voler doucement par-dessus son épaule. Elle semblait si sûre d’elle, confiante mais fragile. Ses yeux bleus me transpercèrent. Il n’y avait plus aucun doute. C’était elle. Mon cœur me criait de me lever et de la prendre dans mes bras pour ne plus la laisser partir à nouveau alors que ma tête me suppliait de garder mon sang froid et d’attendre la fin du dîner pour l’approcher. Pris au dépourvu, je la regarde se lever et sourire à ses amies avec le plus grand détachement. Elle était belle.

    Un coup de coude me tira de ma rêverie, suivi par des remarques salaces la concernant. Je jetai un regard noir à mes voisins qui comprirent que ce n’était pas sur elle qu’il faudrait lancer quelconque paris stupides. Le repas me paru une éternité. Cela faisait plus de dix ans que je ne l’avais pas vu et maintenant qu’elle était là, dans la même pièce que moi, je ne pouvais m’empêcher de la regarder en permanence. La voyant prête à s’en aller, je me levais en premier de ma table pour rallier la porte avant elle et pouvoir ainsi l’interpeller dans le hall. Plus que quelques minutes de patience et je pourrais enfin sentir mon corps contre le sien. Son petit être brisé contre ma grande invincibilité. Plus que quelques secondes…

      Matthew — « Au… Aurore ? Sunny ? »


    Je posai ma main sur son avant bras pour l’arrêter, mais à la voir de dos, refusant de se tourner, je pris peur. C’était plus fort que moi.
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Aurore G. Delgrave

Aurore G. Delgrave



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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyLun 11 Jan - 23:54

    Seule devant cette foule animée d’une vie qui lui semblait être commune alors, elle essayait de se raccrocher à quelque chose, un détail qui attirerait son attention et sur lequel elle pourrait enfin se focaliser. Aurore le savait, elle devait éviter de flancher, de faire un faux pas. Quelque chose qui montrerait aux yeux de tout Poudlard qu’elle n’était ni plus ni moins qu’une gamine. Et encore une gamine frêle, friable, faible. Non elle ne l’était plus, plus depuis longtemps. Il était parti et elle avait survécu, n’était-ce pas une preuve indiscutable et tout autant indubitable de sa force ? Les noms des élèves étaient énoncés un par un. Son regard cyan était perdu dans le flou attendant comme seul départ que l’on appelle son nom. Elle fut vaguement interpelée quand on appela un Matthew. C’était ainsi à chaque fois. Ce prénom était marqué à jamais dans sa chair et le visage de celui-là lui était vaguement connu, elle fit rapidement le lien avec un groupe de musique à succès dont elle ne connaissait presque rien.

      « Aurore Delgrave »


    C’était elle, enfin, uniquement elle. Son visage inexpressif jusqu’alors se fendit d’un léger sourire, ses yeux s’illuminèrent. Les yeux de toute la population étudiante étaient tournés vers elle. C’était le moment de marquer les esprits. Elle la petite française qui serait pendant un an la fille à l’accent sexy, devait réussir à se faire apprécier en un regard. Plus simple à dire, à penser du moins, qu’à faire. Mais après tout, n’était-elle pas une élève brillante ? Faire bonne impression était dans ses cordes. Sur cela au moins elle n’avait pas de doute. D’un pas qui était assuré elle s’avança en direction du tabouret. Inspectant d’un regard sa tenue. Une réinterprétation, un rien plus moderne, plus jeune et dynamique, sans perdre de vue que les hommes appréciaient les jupes et les vestons de costumes. Son vêtement avait été raccourci, sa veste remontée jusqu’à l’encolure à l’école française avait été troquée contre un décolleté plus prononcé, qui ne pouvait déplaire à personne.

    Le contact avec le tissu magique la fit frissonner tant de bonheur que de surprise, c’était la première fois qu’on posait un objet animé de magie sur sa tête, et le petit monologue qu’il se tenait, ne prenant guère gare à elle-même comme s’il ne l’avait pas vue. Une brève manifestation, elle aurait presque pu jurer qu’il lui murmurait des paroles salaces dans le creux de l’oreille. Il profitait de son arrivée proche pour lui dire des choses qu’il n’aurait osé dire à un étudiant anglais c’était certain. Elle comprenait tous les mots, elle les entendait distinctement, le seul soucis était qu’entre le temps où elle entendait les mots et le moment à elle leur donnait sens était encore un peu trop long. Ou bien le couvre-chef de répartition parlait avec des mots archaïques qui ne l’aidaient pas. Gabrielle entendit par contre parfaitement le nom de la maison qu’elle rejoignait, celle des sages et des érudits. Cela lui convenait parfaitement.

    Se relevant rapidement elle croisa le regard de la star de rock qui n’arrêtait pas de la fixer, étrange comportement se disait-elle-même si elle imaginait volontiers qu’il en avait séduit plus d’une en les regardant ainsi. Mais son euphorie naturelle la détourna rapidement de cette interrogation muette. Après tout, quelle importance le sort qu’il lui réservait ? Elle ne se laisserait pas faire, parce qu’il s’appelait Matthew et qu’elle ne pourrait jamais avoir de relation avec un gars qui portait le nom de son frère autrefois disparu. Et ensuite parce qu’elle n’avait pas envie d’être le kleenex d’un bulgare, ou d’un gars comme ça. Surtout qu’elle imaginait déjà le topo, star internationale, belle gueule. Il avait tout pour être particulièrement vaniteux. Son repas se passa bien, les élèves faisaient attention à ne pas parler trop vite, ce qui ralentissait un peu le rythme de leurs conversations, mais elle y prenait part avec un naturel tellement désarment que certaines filles ne semblaient même plus porter attention à son accent et se concentraient sur ses mots, comme si elle était l’une d’entre elles depuis toujours.

    Le repas fini la Grande Salle se transforma en une sorte de salle où les élèves pouvaient parler ensemble, elle rencontra un ou deux garçons de maisons autres que Serdaigle et en fut ravie. Elle n’était pas une croqueuse d’hommes, mais elle aimait être convoitée, ou au moins savoir qu’elle pouvait trouver du réconfort auprès d’un être de la gente masculine. Un inconnu murmura son nom et ajouta une question nominale. Sunny… Le surnom que Matthew lui avait donné quand ils étaient petits. Un jeu de mots en rapport avec l’Aurore. Elle se figea instantanément à ce mot. La main du garçon se posa sur son avant-bras comme pour l’empêcher de partir. Mais elle ne voulait pas partir, non au contraire, mais son corps refusait de bouger. Gabrielle se retourna et foudroya du regard celui qui l’avait nommée ainsi.

      Aurore » Excuse moi ? Tu m’as… Non ! Non, non, non !


    Son air était entre l’horrification et la plus belle des surprises. Ses mots raisonnaient comme réprobateurs alors qu’ils n’étaient que pure spontanéité, elle réagissait bêtement à une situation qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. Son frère ? A Poudlard ? Même pas, à Durmstrang ! Et une rock star en plus ? C’était peut-être une blague, peut-être qu’il avait voulu faire un jeu de mot inopiné. Mais en regardant dans ses yeux elle le reconnut. Son corps alors se propulsa presque de lui-même contre le torse, ses bras frêles s’accrochèrent au coup de son aîné. Son âme blessée semblée pansée.

      Aurore » Matty, mon Matty… Oh mon Dieu ! Tu es tellement beau, grand… Bon célèbre aussi mais ! TOI ! Dis moi que je ne rêve pas ! Ah et au passage, tu me dois 11 ans de consolation pour avoir gagné la dernière partie de Quidditch !


    Elle embrassa son cou. Il était là, elle le sentait. Tout près d’elle à présent.
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Matthew F. Collins

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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyMar 12 Jan - 20:00

    J’avais peur. Peur de sa réaction, de l’expression de son visage lorsqu’elle me ferait face. Tout pouvait arriver après onze années d’absence. Si, par malheur, son caractère s’était affirmé avec le temps, j’avais toutes les chances de sentir sa main s’abattre sur mon visage. En revanche, elle aurait très bien pu s’adoucir, profiter du tempérament calme des français du sud pour adopter une philosophie de vie plus tranquille, et dans ce cas, elle pourrait faire preuve d’un prompt désintérêt et s’en aller en gloussant avec ses amies.

    Mais, contre toute mes attentes, elle accrocha ses mains autour de mon cou et enfouit sa tête au creux de ma nuque. Je restai immobile un quart de seconde, me rendant compte que je m’étais trompé, puis je la serrai à mon tour, plaquant soudainement mes mains dans son dos. L’une d’elle remonta le long de sa colonne et alla se mêler à ses cheveux bruns. Néanmoins, le sentiment de culpabilité transcendait celui de joie. Mon premier rôle, celui de frère, de protecteur, je l’avais bafoué. Aurore prit la parole et débita toute une phrase à une vitesse folle. E n’en saisis que l’essentiel : grand, beau, célèbre et Quidditch. Quel sens de l’observation accru ! J’en étais impressionné.

    Je brisai l’étreinte en saisissant ses épaules. Je la repoussai tendrement pour mieux me souvenir. Des flashs de mémoires s’imposaient à mes yeux alors que je les croyais perdus à jamais. Un sanglot prit possession de ma gorge lorsque je m’apprêtai à parler à mon tour. Il fallait que je me calme, que je reprenne le contrôle de mon esprit afin qu’elle ne me croit pas faible.

      Matthew — « C’est quand tu veux pour la séance de rattrapage, mais promets moi juste que tu ne bouderas pas quand je gagnerais. Parce que JE gagnerais. »


    Rire nerveux. Je ne pouvais décemment pas rester de marbre face à son visage d’ange animé par la joie de ces retrouvailles. Je me sentais mal et je savais pourquoi. Je n’ai pour cela ni regret, ni remord, mais ma conscience ne cessait de me rappeler à l’ordre en martelant mon esprit. C’était de ma faute. De celle de mon père également, mais je n’étais pas tout blanc non plus. Je l’avais moi-même abandonnée une seconde fois en changeant de nom. J’ai brouillé les pistes, je me suis littéralement affranchit de mon passé pour me donner entièrement à mon présent. Pour cela, je n’ai que très rarement répondu à ses lettres, préférant me plonger dans la musique ou dans un match de Quidditch. Je ne le regrettais pas, j’avais simplement fais un choix. Un choix qui n’avait pas été facile à faire. A vrai dire, même avec toute la bonne volonté dont j’aurais pu faire preuve, je n’ai jamais été certain de la retrouver un jour. Ma seule consolation, c’était son seul souvenir, enfoui dans les méandres de ma mémoire et cette peluche d’un vert innommable baptisé Popeye.

      Matthew — « Au fait, j’ai dans mes bagages quelqu’un qui attend patiemment de te retrouver… Je te le présenterai plus tard, histoire que tu n’ais pas trop honte et moi non plus par la même occasion. »


    Je lui murmurais cette seconde phrase au creux de son oreille pour qu’elle seule puisse entendre. Un sourire malicieux s’afficha sur mon visage. Le poids de mes erreurs s’enlevait au fur et à mesure que le temps passait. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais en parfaite communion avec elle. L’euphorie s’empara à nouveau de mon corps qui avait été envahit par l’impuissance quelques minutes auparavant.

      Groupie — « OH-MON-DIEU ! MATTHEEEEEEEEEEW ! Est-ce que tu pourrais signer ce carnet s’il te plaît ? Je t’en serais éternellement reconnaissante… Je m’appelle Britany. »


    Cette jeune fille blonde agitait sa tête dans tous les sens, faisant voler ses cheveux aux visages de tous ceux qui l’entourait. Je pris son fameux carnet en lui souriant et l’ouvrit à une page vierge. Prenant appui sur la table la plus proche, je le signais, ajoutant son prénom et un petit smiley en guise de personnalisation. Le fermant d’un coup sec, je lui rendis en main propre, prenant soin de les lui effleurer tout en ancrant mes yeux aux siens. J’ai bien cru qu’elle allait s’évanouir. Après un balbutiement en guise de « merci », elle repartit comme elle était venue, en sautillant bêtement suivi de près par ce qui ressemblait fort à une cour royale. Je haussai les épaules en me retournant vers ma sœur. Ses yeux me faisaient fondre autant qu’ils pouvaient en glacer certain. Mes mains se posent alors sur ses joues et les serrent peut-être n peu trop fort, lui faisant faire cette grimace que tous les enfants ont fait étant petit.

      Matthew — « Roooooh tu m’as manqué toi et ta petite bouille d’ange ! Si tu savais comme je suis désolé de ne pas t’avoir écrit plus souvent. Mais tu sais, papa interceptait souvent les lettres que tu m’envoyais… C’était trop dur de choper le hibou avant lui. »


    Un mensonge. Un de plus ou un de moins, peu importe. Le but à présent était de repartir dans les meilleures conditions possibles. Je ne savais même pas l’idée qu’elle pouvait se faire de ma nouvelle condition. J’appréhendais son verdict, sur ma musique avant tout mais aussi sur mon image. Je voulais à tout prix savoir ce qu’elle pensait de moi avant qu’elle ne sache que j’étais son frère. Rien qu’à la voir, j’avais envie d’écrire une chanson. C’était plus fort que moi, elle m’inspirait. Déjà, un bout de mélodie me trottait en tête, attendant patiemment d’être chevauché par les sublimes paroles qui parleraient d’elle, c’était certain.

      Matthew — « Tu sais quoi ? Il faut a-bso-lu-ment que tu rencontres le reste du groupe. Tu vas les adorer ! Ils devraient arriver dans la semaine normalement. J’ai vu avec la direction avant de venir et on m’a dit qu’ils seraient logés à Pré-Au-Lard… Ca te dit ? »
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Aurore G. Delgrave

Aurore G. Delgrave



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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyMar 12 Jan - 21:22

    Il n’avait pas vraiment changé en apparence, même s’il avait embelli avec le temps, que son corps d’enfant était devenu bien plus carré, plus adulte, son regard resté le même. Le même air perdu que seule elle semblait percevoir. Pourquoi ? Elle était sa sœur, elle le connaissait mieux que personne. Petite un jour elle lui avait demandé pourquoi il était triste, sa réponse avait été presque violente, une négation radicale, un déni s’était-elle imaginée. Aurore avait toujours eu cette capacité à l’empathie qui lui avait valu de se faire bien des camarades. Mais avec Matty c’était différent. Il était juste… un livre sur lequel elle pouvait s’épancher sans risque que les secrets qu’elle avait écrit ne sorte de ses pages muettes et dans lequel elle lisait avec aisance les méandres profonds de l’âme qu’était celle de son aîné. C’était peut-être une des rares choses qui n’avaient pas changé. Il portait toujours ce masque en société. Enfin ce n’était là que le fruit d’une déduction à elle, peut-être qu’elle avait idéalisé son frère et qu’il était vraiment celui qu’il prétendait être. A l’écoute des mots proférés par Faust elle rit, Aurore n’était pas de ces filles ultra-démonstratives qui s’étendaient en des rires longs et faux. Non elle ne riait pas souvent préférant s’amuser des choses qui en valaient la peine. Mais son rire, il était doux, fin nullement faux. Juste la preuve d’un réel sentiment.

      Aurore » Mon pauvre ami, je me suis largement améliorée. Dans tous les domaines. Et notamment dans la bouderie !


    Il était nerveux, même son étreinte n’était pas naturelle, ou du moins elle l’était trop. Il aurait enlacé n’importe qui de cette façon, ou personne. Ce constat, en aucun cas décevant, aurait tiré à Gabrielle des larmes, de rage, de haine, d’amour et plus vraisemblablement de tristesse. Matty ne l’aimait peut-être plus autant, plus comme avant, plus… du tout. Cette idée la révulsa tant qu’elle se mordit la lèvre intérieure. Aurore n’était pas stupide avec le temps elle avait analysé la situation passée. Il l’avait abandonnée. Malgré elle, malgré eux, juste pour lui, dans son unique intérêt et pour pourvoir profiter de la vie sans elle. D’ailleurs avait-il seulement répondu à une de ses lettres à l’époque où il avait encore porté le nom de Delgrave ? Non jamais, il n’avait même pas dénier les regarder probablement, préférant sa bulle de sécurité à des pages entières de déclarations enflammées. Elle n’écoutait guère, trop perdue dans ses pensées, qui la rendait amère alors, mais comprenait ce qu’il disait. Une personne ? Non. Dans les bagages ? Un objet ? Probablement vu sa localisation. Susceptible de leur faire honte ? Popeye n’était qu’une lointaine option, il ne l’aurait pas gardé aussi longtemps, elle en était persuadée. Mais joueuse qu’elle était elle se mit sur la pointe des pieds et déposa au creux de sa nuque quelques mots.

      Aurore » J’ai dans mes bagages de quoi te faire mille fois plus honte. Photo de toi bébé… Toi déguisé en lutin de Cornouailles… Tes fans adoreraient j’en suis sûre.


    Les filles anglaises étaient vraiment les stéréotypes, ou même les archétypes, de ce que Gabrielle trouvait révulsant, mais vu la façon dont Matthew les regardait il semblait les trouver bien plus à son goût qu’elle. Evidemment, la star de rock qui baise ses fans, C’était tellement cliché qu’elle n’aurait même pas dû être étonnée. Après tout, ses musiciens et lui étaient d’après les dires de la presse de véritables Casanova des temps modernes. Un classement non-officiel réalisé par un magazine futile avait classé le groupe comme étant premier du classement des « stars qui brassent le plus de partenaires sexuels en une année » la moyenne des membres du groupe était supérieure à 280. A l’époque Aurore avait trouvé ça véritablement répugnant. Maintenant qu’elle savait que son frère était le leader de Apology for Sobriety, elle jugeait avec un peu plus de tolérance les mœurs dépravées des rockers. Suite à la grimace forcée qu’elle avait subi Gabrielle oublie le sarcasme qu’elle voulait lui servir par rapport au comportement de ses fans, ainsi qu’à propos des décolletés plongeants qu’elles arboraient. De véritables pigeons autour d’une bouchée de pain, et quelle bouchée de pain. Mais, car il faut un mais à toute affirmation elle se sentit contrainte à répondre à son frère.

      Aurore » Je pense pouvoir affirmer que tu m’as plus manqué. Les lettres sont l’exemple parfait. Tu n’as pas répondu une fois Matthew. Ne te donne pas la peine de me servir des flans comme « papa interceptait le hibou ». J’ai compris depuis longtemps pourquoi tu étais parti. J’ai mis beaucoup plus de temps à l’admettre. Tu n’es plus obligé de feindre de m’aimer après 11ans tu sais, je ne t’en veux même plus d’être parti… Tu avais le droit. Je t'ai déjà pardonné, maintenant que tu es là à nouveau.


    Rencontrer le groupe ? Cela pouvait être une bonne idée, non pas qu’elle ait été une grande fan de leur musique jusqu’alors, même s’il venait d’être propulsé au rang de numéro un, de part la présence de son frère dans la bande. De plus elle n’avait pas en tête les autres membres du groupe cependant elle avait vraiment envie de rencontrer les meilleurs amis de Matthew, juste pour vérifier qu’ils étaient dignes de lui. Elle réécouterait à l’avenir toutes ses chansons, ferait plus attention à ce qu’il disait, traduirait celle en russes ou dans dieu seul savait quelle langue slave. Il s’aventurait déjà dans un avenir proche avec elle. Ce n’était pas plaisant, ni grisant. Aurore flottait littéralement. Peut-être que son frère ne la considérait pas tant comme un poids, une masse à se coltiner à vie. Sinon pourquoi aurait-il fait ça ? Pour être poli ? Ça ne lui ressemblait tellement pas d’être faux pour la bienséance, avec d’autres oui, mais avec elle. Aurore décryptait ses mensonges plus facilement, parce qu’ils étaient eux, et que leur relation était unique. A sens unique ? Gabrielle repoussa au loin cette pensée. De peur que la terreur ne l’emporte.

      Aurore » Tu veux que je rencontre tes amis ?! Oui bien sûr que je veux les voir ! Matty c’est tellement génial ce qu’il t’est arrivé ! Comment ça se fait que tu aies tout cumulé ? Les cours, la musique, le Quidditch… Tout ça ? En fait on s’en fout ! J’espère qu’ils ne seront pas trop sévères avec moi… Je ne suis pas vraiment la groupie de base… D’ailleurs laisse moi te dire que coucher avec une de fan c’est vraiment kitsch ! Oh ! Ne me regarde pas comme ça Matthew ! J’ai 17 ans je peux parler de sexe sans que tu n’aies à me laver la bouche avec du savon !


    Elle avait attrapé une de ses grandes mains et la tenait avec force. Pour éviter qu’il ne s’en aille. Son regard étincelait de cette lumière qu’ont les yeux qui revoient le jour après des années d’obscurité. Toute Sunny qu’elle était, elle venait de retrouver son rayon de soleil. Et, malgré les changements notables, une conclusion s’imposait. Elle l’aimait comme à l’époque où ils avaient 6 et 9 ans.
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Matthew F. Collins

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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyVen 15 Jan - 14:47

    Son rire avait le don de faire fuir tous les soucis présents dans mon esprit. Exactement comme si elle était une cantatrice dont le simple chant pouvait briser le verre dont mes problèmes seraient faits. Je ne l’avais pas oublié, il avait toujours été présent dans un coin de ma tête, résonnant en écho lorsque je me sentais seul et qu’elle me manquait. Celui-ci me donna des frissons. Comme un électrochoc affirmant que je l’avais bel et bien devant moi, après de longues années où je me languissais d’elle sans en dire en mot à qui que ce soit, même pas mon père. Surtout pas mon père à vrai dire. Il avait eu une cette attitude étrange après le déménagement qui me forçait à ne surtout pas parler d’Aurore et de notre mère à tout bout de champs. Je m’y étais fait, avec le temps. Je n’avais pas de photos, rien, il avait tout jeté. Mais il n’était pas parvenu à mettre la main sur Popeye, même après une journée d’intenses recherches dans tout l’appartement.

      Matthew — « J’aurais préféré que tu t’améliores au Quidditch histoire d’avoir une vraie concurrence, mais bon… Tu ne peux pas être totalement parfaite hein ? »


    Je la croyais sur parole quand elle disait s’être perfectionné dans l’art de la bouderie, bien que je ne voyais pas concrètement comment être encore pire que lorsqu’elle avait 6 ans et qu’elle chronométrait presque le temps que je mettais à venir la consoler après chaque partie. Tout ça avant de recommencer un petit quart d’heure après. Cette routine qui avait été brusquement interrompue à cause de l’adultère de mon père que notre mère avait fini par découvrir. Je n’ai jamais eu la véritable explication, malgré les tentatives. Et je doute qu’Aurore l’ait eu. Je frissonnai lorsqu’elle dévoila ses propres trésors de nos années passées. Comment avait-elle pu récupérer tout ça ?

      Matthew — « J’y crois pas ! Maman a gardé tout ça ? J’suis jaloux avant même d’être inquiet. J’aurais tellement aimé te revoir déguisée en petit Strangulot dans ta piscine à fleurs… »


    Mais elle avait raison sur un point. Ses photos feraient mouche sur mes fans. Et sûrement pas dans le sens que j’espérais. Les filles se moqueraient de moi et se tourneraient vers les trois autres, me laissant à pourrir seul, dans mon coin, me forçant à l’abstinence ou à la fréquentation de… Je préférais ne pas y penser, car cela ne se produirait pas. Je mettrais la main sur ses photos rapidement et les détruirais… Ou les conserverais dans un endroit sûr. Comme Gringotts. En espérant que les gobelins ne cherchent pas à forcer mon coffre fort. J’avais oublié à quel point elle me connaissait. Peut être que j’avais espérer qu’elle m’ait oublié avec le temps, ça aurait été moins douloureux pour elle. Mais surtout plus difficile. L’entendre me percer à jour comme elle le faisait avait le don de m’énerver un peu, comme à chaque fois qu’elle comprenait que je n’avais pas vraiment envi de jouer avec elle.

      Matthew — « D’accord, je l’admets. Je n’ai pas répondu à tes lettres, mais je les aie toutes gardées tu sais. Et ça, ce n’est pas un mensonge. Et tu sembles oublier que ce n’est pas moi qui aie pris la décision de partir. J’y suis pour rien dans tout ça. C’est papa le coupable. » Une pause. « Et puis arrête de dire que je t’aime plus. C’est pas vrai. Et si jamais j’arrête vraiment de t’aimer, t’auras le droit de me frapper très fort. Deal ? »


    Oui, je la prenais encore pour une enfant. Car à mes yeux, nous avions perdus onze ans de notre vie à cause d’un appétit sexuel trop débordant de notre père qui se sentait obligé d’aller voir ailleurs. A vrai dire, je ne suis pas mécontent d’être parti pour ne plus jamais y retourner. Je ne pense pas m’installer en Angleterre, mais peut être à Paris, pour être plus proche d’elle, de mon petit rayon de soleil. Les gars me suivront, où que j’aille. Et puis les françaises comptent parmi les plus belles femmes du monde alors, l’idée ne leur déplairait pas tant que ça. Sa joie était palpable à l’idée de les rencontrer. Trop peut être ? Allait-elle se forcer à le suivre à chaque fois qu’il lui demanderait ? Il ne voulait pas la forcer où quoi que ce soit. Pas après l’avoir abandonnée au profit de sa carrière. Elle avait son mot à dire, si petit soit-il. J’étais presque sûr qu’elle les apprécierait tous. Nikolaï un peu moins que les autres, mais elle s’y ferait, comme on s’y est tous fait.

      Matthew — « Pour tout avouer, j’ai laissé les cours de côté. Je faisais tout pour rester dans la moyenne et que les profs ne me prennent pas la tête et le reste du temps je compose avec Vassili ou je joue au Quidditch avec mon équipe. Ca va être pareil ici. Avec les anglaises en plus. »


    Je laissai mon regard s’attarder un peu sur le postérieur d’une élève de Gryffondor qui passait à côté de nous. Lorsque la fin de la phrase d’Aurore me remonta au cerveau. Quelle grossièreté ! Je ne l’avais pas laissé dans cet état, c’était certain. Comment la petite Aurore, toute sage et toute appliquée a-t-elle pu devenir aussi dévergondée. Comme elle le disait si bien, elle avait dix-sept ans maintenant, mais quand même…

      Matthew — « Sunny… J’hallucine. T’entendre parler comme ça… Mes pauvres oreilles. » Je les couvrais pour illustrer mes propos avant qu’elle n’attrape mes mains pour les serrer. « Bon, ça devait bien arriver un jour pas vrai ? Mais à quoi bon être célèbre si on ne peut pas juger de sa popularité auprès de la gente féminine… Voire masculine. »


    Je jubilais d’avance à la tête de ma sœur lorsqu’elle comprendrait. Le monde de la musique est connu pour être étrangement peuplé. A l’intérieur, aucune loi, pas de sexualité imposée et la prise de substances est vivement conseillée. Oui, il m’était arrivé d’avoir des relations avec des mecs, et ça ne m’a pas laissé que des mauvais souvenirs…

      Matthew — « Maintenant que je suis là, t’as pas intérêt à flirter avec n’importe qui hein ! Big Brother is watching you ! »
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Aurore G. Delgrave

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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyVen 15 Jan - 21:38

    Il n’aurait jamais pu être plus beau que lors de son neuvième anniversaire. C’était ce qu’elle s’était toujours affirmé. Elle n’aurait absolument pas pu concevoir que quelqu’un puisse être plus beau un jour que lui à cet instant. Et pourtant… A cet instant précis… Il avait quelque chose de plus que tout autre personne ne pouvait le faire. Il dégageait d’une joie supplémentaire, d’un éclat neuf et qui lui faisait avoir cette espèce d’aura, ce rayonnement qui envoûtait les filles qui passaient dans son lit. Une chose cependant n’avait pas changé, il n’avait rien perdu de sa répartie si distrayante à ses yeux de petite fille. Il la piquait toujours à vif. Mais ce n’était rien de plus qu’un jeu, elle le savait il n’avait, dans le passé, été qu’à de très rares occasions vraiment méchant avec elle. Et les seules fois où il l’avait été s’étaient transformées en moments précieux dans son inconscient de jeune gamine.

      Aurore » Mais je me suis améliorée au Quidditch. J’ai même joué dans une équipe à Beauxbâtons l’an dernier. Pas l’équipe super officielle qui avait la chance de défier certaines équipes des autres écoles. Tu vas voir les progrès que j’ai fait !


    Elle lui lança un regard, qui se voulait être noir sans l’être quand l’amusement faisait pétiller ses yeux d’un éclat redoutable. Aurore, amusante caricature des jeunes filles de soap à cet instant, croisa les bras sur sa poitrine et prit une mine digne des plus mauvaises actrices de série télé. Gabrielle boudait… et indubitablement qui plus est. Mais devant l’extase quasiment infantile qui l’avait saisi quand elle avait mentionné les photos elle ne put se retenir de sourire et de reprendre sa main dans les siennes qui étaient si fines et si délicates. C’était un contact qu’elle avait eu beaucoup de mal à établir avant et qu’elle n’avait jamais réitéré avec aucun de ses petits amis, ou coups d’un soir même si elle n’en avait pas eu des masses, parce qu’elle savait que c’était un geste que seul méritait une personne extrêmement importante.

      Aurore » Maman n’a pas gardé tout ça. Elle m’a tout donné le lendemain de votre départ. Elle m’a dit quelque chose comme « je te donne les photos de ton père et de ton frère, je n’en veux plus ». Alors j’ai tout récupéré et j’ai passé 11 ans à les regarder, les tiennes seulement. Papa… C’est une autre histoire.


    QUOI ? Il se souvenait de cette photo ridicule ? C’était fou ! Même elle avait un peu laissé ce cliché au fond d’un coin dans sa mémoire. Elle laissa s’envoler une main serrée en un poing pour lui frapper doucement l’épaule.

      Aurore » Tu devrais être encore plus honteux de me rappeler l’existence de telles photos. Si tu veux tu pourras venir, enfin vous si tu te déplaces avec le groupe. Maman n’est jamais là pendant les vacances, si tu ne veux pas la voir, en revanche si tu le souhaites viens ! Elle se fera un plaisir de te revoir.


    Lui mentait-il encore ? Non, elle sentait sa sincérité, sa vibrante gentillesse. Et même si dans sa façon d’agir il avait tendance à la faire passer pour une gamine de six ans tout au plus il restait assez adorable dans cette façon de s’adresser à elle. Cette surprotection, c’était vraiment… Vraiment très XX° siècle. Elle commença à bouillonner intérieurement quand il parla de son père. Elle l’avait toujours su responsable du départ de son frère et la jeune fille lui en voulait énormément pour ça. Matthew ? Gabrielle n’aurait jamais pu lui en vouloir, son père c’était bien plus facile. L’affirmation claire et nette du fait qu’il tenait à elle, qu’il l’aimait. Même s’il savait qu’elle ne le frapperait pas il lui proposait un marché.

      Aurore » Je le… déteste de t’avoir arraché à moi. Tu me les feras lire Matty ? Hein dis ! S’il te plaît ! Je veux les lire une fois de plus pour voir à quel point j’étais pathétique ! Si tu m’aimes vraiment… Prouve-le ! Ne pars plus jamais. (un temps) Je suis dans ton deal et plutôt deux fois qu’une.


    Décidant de répondre directement à la prochain salve de paroles de son frère, elle ne prit pas la peine de trop réfléchir, ce qu’elle faisait en général. Trop réfléchir c’était un de ses défauts, elle pensait beaucoup, vite et bien certes, mais elle avait toujours besoin d’être certaine de ses paroles et des options qu’elles lui ouvriraient.

      Aurore » Tu te doutes que moi, ta sœur responsable, mature et intelligente trouve ça un peu stupide d’avoir délaissé les cours. Mais je tiens aussi à te dire que je suis fière de toi. Vassili ? C’est beau comme prénom… Mais s’il t’a détourné des études je vais devoir lui dire deux mots. Je t’aurais bien dit de laisser les anglaises où elles étaient… Mais ce serait comme demander à un chien en rut de ne pas se faire une chienne.


    Qui était-il donc ce petit dépravé qui couchait avec des hommes et qui avait l’air de s’en vanter ? La jolie brune s’amusait de voir à quel point il pouvait penser la choquer, alors qu’elle avait eu droit en France à un ami homosexuel et qu’il ne lui ferait pas d’effet avant un moment. Mais c’était aussi ça qui était beau dans leur relation. Elle qui était si timide habituellement, pouvait se montrer plus libre, moins mature et guindée.

      Aurore » Justement je t’ai pas encore dit ! J’ai toujours voulu être la maîtresse sado-maso d’un couple gay ! Tu me préviendras quand tu en auras dégoté un.


    Elle adorait s’amuser avec lui, comme s’il n’était jamais parti.

      Aurore » Pour ce qui est de mes relations amoureuses… Je surveille mes arrières et comme tu es trop petit pour le faire je surveillerai les tiennes… et tant qu’à y être les trois autres sublimes postérieurs qui valent plusieurs millions chacun et qui font partie de ton groupe.


    Gabrielle le taquinait, c’était peut-être le seul avec qui elle se permettait des insinuations scabreuses sans avoir honte. Il fallait vraiment qu’elle fasse des recherches sur le groupe de son frère. Histoire de ne pas arriver en ne connaissant rien à rien… Ce qui aurait été assez humiliant face à des gens qui n’avaient qu’une habitude, celle d’être vénéré.
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Matthew F. Collins

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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptySam 16 Jan - 12:25

    Il allait falloir que je m’habitue à être surpris à chaque fois qu’elle prendrait la parole. On ne pouvait pas rattraper un retard de plus de dix ans en cinq petites minutes, malgré tous les efforts possibles. L’entendre se vanter d’avoir joué pour l’équipe de Beauxbâtons me tira une expression qui dût paraître un peu étrange d’un point de vue externe. Mais il fallait me comprendre. Elle avait toujours fait preuve d’une implication sans faille, mais la stratégie n’était pas vraiment au rendez-vous lors de nos parties. Certes, elle n’avait que 6 ans à l’époque, mais l’un n’empêche pas l’autre avec un peu de volonté. Je me souvenais alors d’être parti en voyage en France avec l’équipe de Durmstrang pour une rencontre amicale. Dire que j’aurais pu la retrouver il y a quelques années déjà ! Mais je n’aurais surement pas eu l’occasion de l’apercevoir aussi distinctement que ce soir et elle me serait certainement passée sous le nez.

      Matthew — « J’ai hâte de jouer contre toi alors ! Tu sais, j’suis l’attrapeur de Durmstrang moi. On est déjà venu en France y’a deux ans. T’aurais dû te montrer ! »


    Je me vante et je me décharge. J’étais doué dans ces domaines. Cela faisait quelques temps déjà que je savais comment me vendre et comment me sortir de situations inconfortables. Je détestais tout simplement avoir trop de responsabilités à la fois. J’avais l’habitude de rapidement paniquer face à une liste de tâches trop conséquentes. Je m’étais alors obligé à déléguer certaines choses à d’autres personnes, histoire d’avoir un esprit plus tranquille et pour ainsi continuer à parler tranquillement de moi et de mon groupe. Je fis semblant de tressaillir sous son regard aiguisé comme un couteau de cuisine. Sa petite bouille de gamine gâtée me faisait tout simplement fondre. Je ne pouvais pas être véritablement méchant avec elle puisqu’elle était une partie de ma vie, malgré son absence physique, elle avait toujours été avec moi. Elle rattrapa subitement mes mains et je lui souris, amusé par son empressement affectif.

      Matthew — « Oh… Maman voulait nous oublier ? »


    J’étais un peu décontenancé. J’avais toujours aimé penser que ma mère ne m’oublierait jamais et qu’elle se joindrait à Aurore pour prendre de mes nouvelles. Comme je n’avais jamais pris la peine de lui répondre, j’étais à blâmer également mais qui sait ? Peut être qu’un petit mot de ma mère dans l’une d’elles aurait pu me mettre du baume au cœur et m’encourager à leur répondre. Même si la simple écriture enfantine d’Aurore aurait dû suffire. Je fis semblant de flancher sous le coup de ma sœur, en exagérant un peu le geste. J’eus une légère hésitation suite à la proposition d’Aurore. Je savais ce que ça donnait quand le groupe entier se déplaçait et je ne donnais pas cher de la maison de ma sœur après notre passage. J’appréhendais la rencontre avec ma mère. J’avais de la chance de ne pas avoir eu à subir les foudres de Sunny aujourd’hui, mais le souvenir de ma mère était sans doute la meilleure des choses et il ne fallait pas le changer.

      Matthew — « Euhm… Je ne sais pas trop… Si tu tiens à ton chez toi, mieux vaut ne pas nous inviter tous ensemble tu sais… On est un peu… Sauvages parfois. »


    Je sentais bien qu’elle ne pouvait plus le supporter. Rien que de parler de lui, elle se mettait dans des états pas possibles. Je m’en voulais bien de devoir parler de lui avec elle, mais elle avait grandi, elle avait le droit de savoir pourquoi on nous avait séparé. Un rire me prit, je les avais ses lettres, mais les lui faire relire ne serait sans doute pas une très bonne chose. J’avais peur qu’elle ne m’en veuille de ne jamais lui avoir répondu. Et il y en avait des touchantes.

      Matthew — « C’est promis. Je ne partirais plus. Mais tu sais ce que c’est. J’vais avoir des tournées à faire… Tu viendras avec moi ? »


    Et voilà, elle reprenait son rôle de moralisatrice à deux balles. Je levai les yeux au ciel, riant à ce qu’elle était en train de me dire.

      Matthew — « Et crois moi, il n’y a pas que le prénom qui est beau. T’as vu ? Je serais presque en train de dire qu’il est plus canon que moi. Mais je dis bien presque hein ! Et puis, c’est plutôt moi qui l’aie perverti en fait, donc faut pas lui en tenir rigueur. Concernant les anglaises, ce serait plutôt comme demander à une chienne en chaleur de ne pas rameuter tous les chiens du quartier. »


    Cet échange était de plus en plus bizarre. Jamais je n’aurais pensé pouvoir parler de sexe avec ma sœur. La suite de ses propos me choqua réellement. Je ne laissai cependant pas paraître mon étonnement, préférant la suivre sur la piste du ridicule et du graveleux.

      Matthew — « Aha ! Je vais voir ce que je peux te trouver… Mais je garde pas contact quand ils sont déjà en couple, alors je ne te garantis rien. »


    Je plaçai mes mains devant moi en signe de protection. Sa dernière phrase me faisait un peu peur tout de même. Je connaissais plutôt bien les mecs du groupe et aucun d’eux ne l’approchera de trop près, c’était certain.

      Matthew — « Alors là ! Ca reste à voir. Tu pourras surveiller les miennes si tu veux, je me débrouillerais pour te semer, mais tu fais gaffe avec les gars du groupe. Je sais comment ils sont avec les nanas et j’ai beau avoir un peu d’influence sur eux, je sais pas jusqu’où je peux les tenir. Et avec la tonne de filles qu’il y a ici, j’ai bien peur que leur demander de ne toucher à rien les mettent en rogne… »
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Aurore G. Delgrave

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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptySam 16 Jan - 18:00

    Aurore commençait à peiner, elle avait peu dormi la nuit précédente, faute de fatigue et maintenant qu’elle avait retrouvé Matthew elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir être avec lui, rattraper un peu le temps qu’ils avaient perdu. Au moins un minimum, chaque seconde qu’elle passait avec lui l’emplissait de cette joie de vivre, de ce bonheur retrouvé qui lui avait manqué pendant onze longues et pénibles années. Au fur et à mesure que leurs retrouvailles avançaient, Aurore se demandait s’il lui avait manqué en tant que frère, en tant que présente ou en tant qu’ami. Il avait toujours été les trois à la fois et elle était encore incapable de différencier l’ami du frère et réciproquement. Elle n’avait jamais été que la petite sœur qu’il devait protéger, divertir pour qu’elle ne soit pas désagréable. Mais il avait accepté cette tâche, ce rôle avec grand plaisir. Quant à elle, ses espoirs s’étaient tous liés à ceux de son frère, à son frère lui-même parfois. Et le voir disparaître n’avait été qu’une façon de plus d’être déçue de la vie. Elle se souvenait encore de ce qu’on disait de leur famille, qu’elle était bipolaire. Matthew étant le faire-valoir du père, elle était celui de sa mère. Ils les exhibaient partout où ils allaient, c’était presque à l’enfant qui aurait le plus de suffrage que cela se jouerait. Mais un jour sans qu’on ne sache vraiment pourquoi tout a dérapé, le père est parti, la mère est restée. Lui emportant son héritier mâle, elle gardant sa fille.

    Gabrielle s’était d’abord offusquée d’une chose, qu’il n’y ait pas eu de dispute pour savoir qui aurait quel enfant, après tout, n’étaient-ils pas supposés les aimer de la même façon tous les deux ? Ce n’était pas que c’était injuste, elle aurait été capable de comprendre que son père ait une préférence pour son fils unique, quelque chose comme ça. Mais de là à ne même pas avoir envie de prendre sa fille avec lui… Était-elle une ratée ? Qu’avait-elle donc fait pour qu’il ne l’aime que si peu ? Sa mère avait toujours affirmé que c’était surtout pour qu’il n’y ait pas de problème qu’ils avaient décidé d’une séparation rapide. Pas de discussion, pas de débat, pas de question. Ils savaient tous les deux qu’ils avaient un enfant chacun et non pas deux enfants à deux. Elle avait une fille et puis un fils, pour lui c’était l’inverse.

    Revenant à ses pensées de façon soudaine, ou les quittant pour revenir à la réalité, elle le tira par la main, ayant bien sûr écouté tout ce qu’il lui avait dit, elle n’aurait jamais osé en perdre ne serait-ce qu’une virgule. Mais elle commençait à penser qu’il fallait arrêter du passé pour se concentré sur un avenir qu’ils construiraient tous les deux, ensemble. Plus jamais ils ne seraient séparés, c’était ce qu’il avait dit. Pour ce qui était des tournées, son niveau scolaire lui permettrait probablement de suivre des cours par correspondance, ou elle paierait elle-même un professeur d’enseignement général pour combler les lacunes qu’une éducation loin de l’école ne manquerait pas d’occasionner. Du coin de l’œil s’avisant de la présence d’une table vide où deux chaises étaient disposées, elle l’entraîna avec elle dans sa petite marche. Arrivant à destination elle s’assit, ou se jeta sur la chaise selon la façon dont on voyait la scène. Une fois qu’il eut pris place elle reprit sa main dans les siennes et le regarda droit dans les yeux, un sourire amusé sur les lèvres.

      Aurore » Bon… Laissons de côté le passé. On est là maintenant ! Alors, comble mon ignorance, ton groupe ? Il remonte à quand ? Les membres ils sont comment ? C’est qui ? Bref, tiens moi au courant de ta vie. Et, petit bémol, laisse les vivre leur vie sexuelle en paix, tant qu’ils n’engrossent pas les petites anglaises ils n’auront pas de problème. Pour ce qui est de venir à la maison, je suis très tentée d’acceptée. Quatre jeunes hommes dans ma maison ça me changera de la présence de Maman, puis tu vaux tous les capharnaüm du monde.


    Elle attrapa deux coupes de champagne qui passaient, cette soirée était très réussie, premièrement, ils avaient fait leur entrée à Poudlard, ce qui n’était pas une mince affaire. Et le point le plus important de la soirée, ils s’étaient retrouvés. Aurore avait beau être une fille rationnelle, elle ne revenait toujours pas de ce que le hasard, ou le destin appelez le comme vous le voulez, les ait réunis alors qu’ils étaient si loin de chez eux. Elle trinqua avec lui et sirota une gorgée d’un champagne magique qui crépitait dans la bouche. Un délice. L’alcool n’avait jamais été son truc, mais qui savait, ça pouvait le devenir, avec une rock star comme frère, on tombait sûrement vite dans l’excès. Le champagne magique restait la boisson festive par excellence. La consommation était surveillée minutieusement par on ne savait quel système magique, mais c’était quand même sa boisson alcoolisée préférée. Aurore était tellement heureuse d’avoir enfin de bonnes nouvelles à célébrer autour d’une coupe qu’elle en aurait tombé deux d’un coup, mais son frère l’aurait mise au lit, aussi elle s’abstint.
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Matthew F. Collins

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MessageSujet: Re: who was i to make you wait ? -- Aurore   who was i to make you wait ? -- Aurore EmptyLun 18 Jan - 21:15

    Elle avait raison. Entièrement raison même. Cela lui coûtait de se l’admettre, mais quitte à se retrouver des années après une séparation involontaire, autant faire une croix sur le passer et tenter de penser au présent, voire même au futur, si seulement ils étaient assez fous pour ça. Matthew n’en était pas certain. Il aimait faire croire qu’il était du genre insouciant, casse-cou, mais ces six années où il dû remplir le rôle du grand-frère avaient laissé des traces indélébiles sur son comportement. Il ne pouvait s’empêcher d’être prudent dans les choix qu’il faisait. Même si ce départ pour Londres avait été décidé sur un coup de tête inattendu, il restait la plupart du temps aussi réfléchi que possible. Il se laissa entraîner vers une table libre, ne quittant pas ses réflexions démoralisante sur son avenir avec sa sœur.

    Jusqu’à présent, tout avait été relativement simple. Il n’avait à penser qu’à lui et à lui seul, peut être aux autre membres du groupe de temps en temps, mais là encore, il n’était pas leur père. Il savait pertinemment que Gabrielle n’était plus une enfant, qu’elle pouvait veiller sur elle comme elle l’avait fait depuis qu’il était parti, mais quelque chose l’empêchait de la laisser voler de ses propres ailes. Il y avait ce lien entre eux, que même le temps n’avait pas su détruire. Un lien plus fort encore que ce que tous les frères et sœurs pouvaient posséder. Il y avait cet amour inconditionnel qu’ils portaient l’un à l’autre, sans pour autant se l’avouer ouvertement. Trop fier ? C’était sûrement le cas de Matthew, et il n’avait aucune honte à l’avouer. Certes, il y avait toutes ces effusions de joies, de tendresses, mais elles étaient seulement mues par l’euphorie des retrouvailles. Une fois cette soirée passée, qui dit que cela restera identique ?

    Faust n’osait pas parier là-dessus. Il se connaissait trop bien pour affirmer qu’il serait toujours le même avec sa sœur que celui qu’il était il y a onze ans. Plus de séparation. Peut être avait-il parlé trop vite ? Il n’était plus sur de rien. Tout ce dont il pouvait avoir une conviction ferme, c’était qu’elle était là, radieuse, souriante, une grâce inexplicable émanant de son corps mince.

      Matthew — « Ahaha ! Doucement Sunny ! On a tout le temps qu’on, veut… Ne te presse pas de la sorte voyons ! »


    Il rit aux éclats, fermant à moitié ses yeux. Il se laissa emporter par son hilarité, si bien qu’il faillit en tomber de sa chaise. Le jeune homme se rattrapa de justesse au bord de la table en bois et passa une main dans ses cheveux pour cacher sa mésaventure. Cette même main, après avoir fait un court voyage dans sa tignasse brune, alla se poser sur la fine coupe de champagne posée devant lui et en bu une gorgée, prenant un malin plaisir à faire languir sa sœur.

      Matthew — « Alors… Le groupe est formé depuis ma deuxième année à Durmstrang. Donc ça va faire 4 ans maintenant. Dans les membres, t’as donc Vassili, le plus jeune. C’est le romantique, le timide mais une fois que tu le décoinces, il est sympa comme tout. »


    En effet, Vassili avait été comme le padawan de Matthew, son apprenti. Et comme un professeur dévoué envers son élève, il lui avait tout appris, tout ce qu’il savait. L’art de boire, de fumer et de draguer chaque fille passant devant eux.

      Matthew — « Ensuite, y’a Selivan. Lui c’est le pitre complètement à côté de ses pompes. Il ne sait pas vraiment ce qu’il aurait pu faire en sortant de l’école s’il n’avait pas rejoint le groupe. »


    Il avait des fois tendance à exagérer, mais là, ce n’était pas le cas. Seli’ n’était pas comme les autres, il fonctionnait à l’envers de ce que la norme avait pu établir dans chaque domaine de la vie. Mais cela apportait de la fraîcheur au groupe, une image complètement psychédélique et inclassable.

      Matthew — « Et enfin, y’a Nikolaï, le riche. Nan, je blague, il n’est pas que riche. Il est doué, très doué mais aussi le mec le plus vaniteux que je connaisse. Il prend tout le monde de haut et ça a parfois tendance à m’agacer, mais je ne pense pas qu’on aurait pu trouver meilleur guitariste. »


    S’il s’entendait… On pourrait jurer qu’il se décrivait lui-même. Mais non, il parlait là de celui qu’il considérait comme son radical opposé, son ennemi juré s’il n’avait pas tenu à faire partie de l’aventure Apology For Sobriety. Autant dire qu’il a eu de la chance. Il attendait la prochaine question avec une impatience mesurée, mais elle ne venait pas. Etait-ce tout ce qu’elle avait à lui demander ? Comment était les membres de son groupe ? Se fichait-elle alors de son succès dans son équipe de Quidditch ? Matthew préféra ne pas y penser, ne voulant pas mettre de l’eau dans le gaz dès à présent. Après avoir bu sa coupe de champagne magique, il s’essuya la bouche d’un revers de manche.

      Matthew — « Alors dis-moi tout Aurore. Comment tu t’en sors avec les bourg’ de Beauxbâtons ? »
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